Qu'est-ce que la perfection ?
- Messager
- 1 janv. 2018
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La Perfection :
La perfection en soi, est une notion entièrement subjective mais réelle. Beaucoup de gens la croient superficielle ou bien illusoire, alors qu’elle existe avant tout dans les avis de chacun, dans la façon d’être d’une personne. En vérité simple et au sens propre du terme le mot « parfait » (qui est dans la même famille grammaticale que le mot perfection) désigne avant tout ce que l’on pense de la perfection car en exprimant par exemple : « Cette robe me va à ravir, elle est parfaite ! » C’est une exclamation individuelle et en clair, personnelle. La perfection peut aussi être pris comme un jugement sur un objet quelconque ou même un être humain, mais toujours un jugement subjectif et donc non-objectif. Car oui la perfection émane de l’esprit, pour observer la perfection ; il faut déjà penser à ce que l’on voit soit parfait donc il y a un jugement intérieur s’exécutant dans l’action même où notre vue aperçoit la chose en question. L’archétype de la perfection est nous-même, plus précisément, notre pensée au moment présent. La perfection est assujettie aussi souvent à un jugement où l’utilité est de se rassurer, l’auto-jugement est prétentieux. Le jugement que l’on porte sur la perfection est parfois étatique et du coup non-défini. La perfection fait parvenir la prétention car pour dire si telle ou telle chose est parfaite ; il faut juger, critiquer […] Et qui somme nous pour juger ?
Eloignons-nous un peu de la perfection pour aller vers « l’autrui » qui a évidement une influence sur notre avis de la perfection. La société prône des valeurs présomptueuses, donc en soi, des non-valeurs. Je veux parler ici des publicités avant tout qui nous forcent à vouloir nous rapprocher de notre définition de la perfection, car il y a aussi le fait de désirer être parfait aux yeux des autres. Et pour nous alors ? Les gens se prétendent souvent comme, je cite : « Moi ? Non, je ne suis pas parfait, loin de là ! ». Bien si tu ne l’es pas, pourquoi éprouves-tu le besoin de te justifier ? Nous connaissons la prétention et nous souhaitons à tout pris parfois l’éviter, de là est l’erreur je pense. Il se pose deux cas de figures: l’un est de l’admettre et de faire avec, dans ce cas soit elle disparaîtra par manque d’importance et deviendra une inanité (si elle ne l’est pas déjà), l’autre cas de figure est d’une manière simpliste et tout-à-fait accessible, s’accepter comme on est car nous somme tous avec divers défauts (si une personne n’en possède pas, et bien le défaut est là, après cela relève de l’utopie), de qualités uniques et la différence n’est pas un défaut en sois, c’est une particularité. Si on part d’une vision sociétale de la perfection, autrement dit le caractère de ce qui est parfait, les commerciaux se servent de votre manque de confiance pour vous vendre toutes sorte de choses frivoles, je parle bien ici de choses frivoles face à la perduration dans le temps. Vous, dans la recherche de perfection (physique dans l’exemple présent), de votre naïveté et quelque fois, de votre insatiable besoin de vous comparer aux autres et pour cause, vous vous êtes fait manipuler. Exprimons maintenant ce qu’est la perfectibilité morale et non plus la perfection, car là il s’agit d’amélioration et non pas de décrépitude morale ou physique. Dans ce sens la perfectibilité n’est pas un défaut mais en comporte un, celui d’une satiété inexistante. Je m’explique, avoir le besoin de s’améliorer n’est point mauvais mais c’est celui qui, quand arrivé à une limite (une vraie, soit biologique, soit intellectuelle) souhaite la dépasser. Dans certains cas cela est possible et puis dans d’autres, cet engouement ou plutôt acharnement fait entrevoir un avenir morne, brisé et funèbre. Même dans l’évolution il faut faire preuve de circonspection. Une citation dit : « Votre limite, c’est vous-même. » Si on explicite cette phrase elle se définit comme ceci ; votre limite, vous ne la connaissez pas encore il faut tâtonner pour explorer vos limites, mais elle sont malheureusement bien là plus ou moins loin selon chacun.
En conclusion la définition de la perfection varie selon chacun et n’est pas une assertion, c’est-à-dire une proposition admise comme vraie, elle est subjective et variable. Elle peut être un but comme une défaite et est à manier avec réelle prudence et recul. La perfection est dans les esprits pour commencer et non dans le physique, on parlerais alors de beauté caractérisée par les votes universels du social. Rien n’ est dogmatique et constant, la perfection encore moins. Qui suis-je pour vous dire ce qu’est la perfection mon discours est-il parfait ? Percevoir la perfection est impossible, la sentir non plus, tacitement et immédiatement encore moins, elle est exempte de toute vision accablante de désir, elle est amie à la laideur.

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