La normalité
- Messager
- 1 janv. 2018
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 févr. 2018
Définir la normalité et ses analogies :
Pour débuter, nous allons d’abord voir ce que représente le terme « normal » puis nous l’expliquerons. S’ensuivront les différentes sortes de normalités que nous énumérerons au fil de cette réflexion puis nous conclurons synthétiquement ce qui aura été dit. La normalité tire son acception de l’idée que l’on se fait d’elle, tout dépend comment on la perçoit et l’interprète. Donc oui, elle découle de l’esprit avant tout, et du jugement que l’on porte sur elle. Non d’un jugement accusateur ou satirique, mais un jugement où le tacite est absent (mais pas tout le temps et nous verrons pourquoi). De plus, la normalité n’est pas neutre. La définition que l’on a de la normalité n’est pas immuable et change selon chacun. Son antonyme premier serait « la différence » qui montre une unicité nouvelle pour les regards fixateurs. Après, est-ce que le fait d’être normal ne serait point une différence ? C’est pour cela que je dis : Antonyme, oui, mais les deux sont aussi analogues, tout dépend de l’interprétation subjective associée à leurs sens. La normalité peut être une notion assez complexe, car elle est constituée d’autant de facteurs divergents que de liens à la fois logiques et illogiques. Son jugement comprend aussi des influences, ou plutôt est victime d’influences se conciliant souvent en un point, le social.
La normalité nous rappelle l’ostentation, le fait de vouloir se faire remarquer (parfois au détriment de nos vraies envies ou goûts). C’est une sorte d’effet d’imitation, dans ce domaine, la normalité est située dans la comparaison aux autres. L’identité parallèle à celle d’autrui veut dire « être normal ». La dissemblance dans ce cas est antagoniste au sens de cette normalité. L’acception de cette normalité ne peut subsister sans les autres et par conséquent, aux avis qui la nourrissent. Mais elle peut aussi aider à l’intégration, car une trop grande différence implique quelquefois un rejet et peut être frappé d’ostracisme, voyons un exemple (dans le cas le plus connu, le style vestimentaire) : Comparons une personne s’habillant avec des vêtements de marques, à la mode, et quelqu’un portant un style désuet pour l’époque, que lui aime bien, mais que l’entourage déplait. Et bien le résultat sera sans fioriture et claire, les gens risquent de l’éviter, même si lui se considère comme « original ou différent des autres ». Il y a une exception à cette règle, les individus se vêtant comme lui se rencontreront et s’assembleront sans doute pour une amitié ou autre chose, etc... La normalité ne se trouve pas au niveau du style, mais foncièrement dans les choix et avis. Elle n’est pas définie et donc contingente. Parfois, elle est source de critique pour infliger une souffrance de la part du recevant (voir une affliction), mais cette fonction en tant que telle (de la normalité on parle bien ici) n’est pas son but premier. Ce qu’il y a d’intéressant avec le mot « normalité »ou « normal », c’est qu’il se caractérise en une de deux fonctions très distinctes : -l’une, la plus courante et employée par la majorité de la population, est de consentir à un sens positif. Sans qu’il y ait derrière et intrinsèquement un quelconque but de destruction. On serait plutôt en train de se plaider indirectement au fait d’être quelqu’un de farfelu, différent, ou même à la limite de la frénétique folie. Dans ce cas, ce terme n’est pas accompagné de sous-entendus. -L’autre, qu’on emploie à une moindre récurrence que le terme ci-dessus, est malgré tout utilisé. Ses intentions peuvent être diverses, mais sont toujours dans un objectif péjoratif et ici, satiriquement malsain. Cela fait entrevoir du receveur de cette injure ce qu’on appellera « la déception d’identité parallèle à l’autrui » qui, prenant la phrase qu’il entend comme sans doute une parole divine, en prend pour argent comptant ! L’individu insultant se servant de ce mot « normal » souhaite désigner une personne sans originalité, basique, mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il se désigne seul comme « basique » en citant le terme de tout le monde ! Le sous-entendu est dans l’optique d’infliger le désarroi et la souffrance à grande ou petite échelle.
Pour conclure, la normalité est un mot et peut être aussi une arme à la fois (tout dépend de la personne visée), donc si son emploi est dénué de méchanceté (toujours envers un individu) et bien il sera important d’expliciter sa phrase pour qu’il n’y soit pas de malentendu. Il est aussi vital de ne pas juger, car on vit dans un monde riche en diversité de genres et chacun à son droit licite, de se vêtir comme il le souhaite, de se fondre dans la masse si tel est son désir… La normalité est omniprésente dans un monde où la différence est fixée par des regards blasphématoires, mais fondamentalement point méchants. Alors, lâchez-vous et refusé d’être normal, car trop de gens le sont ! « La normalité est née dans un refus d’une différence accrue par l’humanisme, l’humanisme qui a peur d’une singularité nouvelle. »

plutôt sympa ce blog, vivement les prochains articles..