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Extrait sur l'âme du livre de Frédérique Lenoir: LE MIRACLE SPINOZA

  • Photo du rédacteur: Messager
    Messager
  • 15 avr. 2018
  • 1 min de lecture

Dans une accélération assez prodigieuse de sa pensée, Spinoza franchit encore un pas à la fin de la cinquième partie de l’Ethique : « non seulement nous sentons que nous sommes éternels », mais notre esprit l’est réellement et ne saurait disparaître avec la mort : « L’esprit humain ne peut être absolument détruit avec le corps, mais il en subsite quelque chose qui est éternel. » Et Spinoza précise que la part de l’esprit qui subsiste à la mort du corps, c’est la part active (celle de l’entendement qui à formé des idées adéquates), tandis que la part qui périt, c’est la part passive, autrement dit l’imagination. Ainsi, plus un être humain développera sa raison, des plus grande sera la part de son esprit qui survivra à la destruction du corps. Inversement, l’esprit d’un homme qui ne vit que sous l’emprise de son imagination et des ses affects déréglés ne survivra que peu, ou pas du tout, au corps. Enfin, Spinoza affirme aussi, compte tenu du lien du corps et de l’esprit, que plus un corps « a le pourvoir d’ordonner et d’enchaîner les affections du corps suivant un ordre conforme à l’entendement » et plus la part de l’esprit qui lui survivra sera importante. Autrement dit, plus nos sentiments et nos émotions seront réglés par la raison, plus nos passions seront transformées en actions, plus grande sera la part de notre esprit qui subsistera.


 
 
 

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