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La vérité, sombre source de savoir.

 

Ah la vérité, que dire, que penser ? Sous quelle forme la trouve t-on ? Est-elle religieuse, morale, sociale ou peut-être idéologique ou bien est-ce la fin de toutes choses, le commencement ?

Nous tenterons de répondre de la meilleure façon et de la plus concise, comment à ce jour, la vérité peut-elle encore exister.

Le premier sens que l’on pourrait lui donner est un sens savant, la vérité, source du vrai, du vraisemblable, qui, répulsif à toute erreur, serait la fin parfaite dans l’accomplissement de l’âme. La vérité serait préliminairement dans l’enseignement, de connaissances, de savoirs culturels. Et l’enseignement scolaire pourrait dans ce cas précis, se targuer de transmettre le savoir détenant cette vérité. Cette vérité d’abord possède un sens où son expression oral serait « le dire vrai ». En profonde dissension avec le faux, son ennemis, qui semblerait être grandiose par soit l’ignorance, soit par ses caractères trompeurs qui feignent le bon. Une vérité humble et unique, sage grâce à ses transmissions dans le cadre d’une évolution intrinsèque, une évolution de nos capacités à connaître, à comprendre, à s’adapter dans ce ras de marré aux allures violentes, que l’on nomme tous, la vie courante. La vérité se trouverait donc dans le « connaître », il faudrait connaître la vérité dans la connaissance pour connaître encore plus. Mais qui a dit que l’érudition amenait la sagesse, le recul ? C’est là que l’on découvre l’erreur, connaître la vérité par une méthode est impossible. Pourquoi me direz-vous ? La vérité est tout-autre, elle ne se connaît pas, elle s’appréhende depuis l’enfance. La vérité n’est pas savante, elle est savamment indiscernable aux yeux innocents du savoir. Je ne vois pas en la vérité le « dire vrai » ou même le fait de connaître le vraisemblable, mais en la vérité je vois la raison. L’important ne serait pas de dire le vrai mais d’avoir raison de le dire. La vérité dite « scolaire » celle que l’on trouve par recherche, abnégation, journées de dures labeurs en apparence interminable, est une fausse vérité. Cette une vérité se donne l’apparence, par son savoir mais non par sa sagesse. Emmanuel Kant, un philosophe empiriste explique dans « critique de la faculté de juger » le principe d’un jugement esthétique. Un jugement esthétique est un jugement que l’on ne peut mettre dans l’objectivité car il se fonde dans la subjectivité des sentiments et non d’un raisonnement analytique scientifique prouvé. Sa finalité sera subjective. Dans le contexte d’un jugement pour but cette vérité savante, nous ne négligerons pas le raisonnement sur le sujet en question, mais le raisonnement approfondi du sujet. C’est-à-dire que notre raisonnement ne se fera que sur l’apparence, cette vérité savante n’est pas profonde, elle ne se distingue que par son apparence, et donc le jugement exercé sur la chose sera équivaut à ce que Kant appelle un jugement esthétique. Cette vérité savante nous aura inhumés de ses prétentions et boniments, nous aurons la brouilleuse sensation d’avoir utilisé nos connaissances, mais nous aurons mis de côté le recul que provoque une sagesse aguerrie. A force de chercher ce que j’appelle ironiquement la « sainte » vérité, nous négligeons le faux, qu’on prend comme un vice, une bassesse qu’il faut à tous prix éviter. Or rechercher la vérité dans la bassesse est le meilleur moyen de la trouver. Car que serait la vérité sans le faux, le faux sans la vérité ? Un monde terne, plat dont le seul but de l’existence serait de vivre dans les linéaments d’une vie linéaire. La vérité savante est perfide parce qu’elle montre ses faux-semblant de vertu qu’elle anime par le savoir. Mais ce savoir est corrompu. Pourquoi ? Il est corrompu par la vanité que nous aurons de nous en servir. L’enseignement nous apprend la recherche de la vérité savante mais pas la sagesse de bien l’utiliser. Par conséquent, la vérité savante, est le fruit, la graine de l’arbre généalogique de l’orgueil et de la présomption. Cette vérité que les gens détienne comme suprême et unique, est la preuve qu’elle les a rendu pédant. Aucune vérité n’est unique comme aucune unicité n’avance seule. Par exemple plusieurs livres peuvent montrer une unicité mais celle ci découle de plusieurs facteurs (les livres).

Les deux autres alternatives sont les suivantes :

Parlons maintenant de la vérité élitiste, sociale et valorisée par la population. Cette sorte de vérité est déjà un peu plus saine parce qu’elle ne s’applique pas qu’a un domaine (le savoir) mais à une diversité multi-culturelle et donc anti-conventionnelle, car générale dans le vécu d’une population. Comme le dirait Nietzsche, c’est une vérité idéologique. Cette vérité s’apparente d’ailleurs à une vision utilitariste, je m’explique : au sens de l’utilitarisme de Bentham et de Stuart Mill, elle est prise comme la recherche universelle d’un plus grand bonheur commun. Par conséquent, elle privilégie le sens commun avant l’opinion individuelle. Et c’est là que cela devient intéressant, elle n’est en aucun cas unique car elle comporte des pairs d’elle-même, des sous-vérités si vous préférez. Voyons cela d’abord sous un œil schématique. Tout en haut de la pyramide de la vérité social, il y a l’élément final résultant de ses autres congénères, la vérité élitiste, nous descendons ensuite d’un cran, sur ce palier se trouve la vérité utilitariste et la vérité individuelle, descendons encore d’un cran, il y a les prémisses de toute cette pyramide, ce qui forme les piliers porteurs du reste : les opinions personnelles procréant chacun un sujet ; opinion d’ignorance (de faiblesse intellectuelle), opinion intermédiaire (entre la supériorité culturelle et de faiblesse intellectuelle), opinion de savoir (supériorité culturelle). Nous allons maintenant décortiquer chaque pièce maîtresse de cette pyramide de la vérité sociale en commençant par expliquer ses fondations. L’opinion d’ignorance est indubitablement la plus importante car c’est celle qui va aider à un sage recul pour l’étude de ses pairs (intermédiaire et de savoir). Cette opinion est a fortiori ce qui va servir de moteur dans l’accroissement des autres. C’est une opinion philosophique. Mais un sage n’est-il pas la figure d’un docte, d’un érudit approfondissant toutes connaissances me direz-vous ? Et bien un philosophe dans son sens socratique car c’est uniquement dans ce sens qu’il faut le prendre quant à la recherche essentielle de cette opinion, cela signifie « quelqu’un qui ne sait qu’une seule chose, c’est qu’il ne sait pas. » Or là, est la véritable sagesse de cette opinion. L’opinion intermédiaire est la plus triviale dans la société car elle n’émane ni d’une culture générale phénoménale, ni d’une méconnaissance spécifique ou généralisée, elle est l’idéal dosage des deux. Le juste milieu indispensable au bon fonctionnement des autres. Sans ce type d’opinion nous tomberons dans des opinions extrémistes (la culture générale dédaignerait la plus médiocre bassesse de son opinion dissemblable tout ça allant jusqu’au bout des doigts).

L’opinion dès à présent qu’il nous reste à éclaircir elle celle du savoir. En faite, cette opinion constitue à elle seule la vérité savante, mais nous l’avons vu, seule, elle ne peut subsister sans le dédain qu’elle fait endurer au yeux des autres. Cette opinion reste malgré tout un facteur important car elle ne sert pas de moteur cette fois ci mais de carrosserie, sans elle l’opinion de l’ignorance et intermédiaire n’avancerait pas.

La triangulation de ces trois opinions génère les deux vérité suivante.

La vérité utilitariste est une vérité uniquement sociale qui se positionne dans la valorisation d’un sens commun, dans l’objectif d’un plus grand bonheur de tous. L’utilitarisme est mis au point par le philosophe Bentham et longuement étudié par le philosophe Stuart Mill. L’utilitarisme pourrait se représenter par une forme d’altruisme mais poussée à l’extrême et serait obligatoire pour vivre en société. En décrivant l’utilitarisme, je vous ai décris cette vérité.

Tandis que la vérité individuelle, comme son nom l’indique, est l’exacte opposé de la vision relative à la collectivité, cette une vérité qui consiste dans le « moi » absolu, sa priorité passe avant tout. Entre ces deux vérités, il va avoir confrontation, parce que les deux ne peuvent se maintenir séparément. Elle vont se lier et se métamorphoser en un vérité générale, l’accomplissement et le fin mot de l’histoire de ce conflit : naissance de la vérité élitiste qui pioche dans ce qui a de meilleurs entre la vérité utilitariste et individuelle.

Ce plan ou cette pyramide comme vous souhaitez le/la nommer est subjectif et incomplet, il a fallu tout synthétiser afin d’expliquer ce que je nommais la vérité élitiste, il sera évident qu’il manque tout un florilège d’éléments subjacents.

Nous venons enfin à ce que j’appelle la vérité suprême, c’est-à-dire, la vérité raisonnée. La vérité raisonnée, dans sa conception, est aussi simple que la vérité savante, son fondement prend son envole sur une seule opinion, l’opinion d’ignorance. Elle prend place ensuite par des corollaires infaillibles et philosophiques. C’est une vérité inhérente non à « la » morale mais à « notre » morale puisque, tout individu possède une raison intérieure. Cette raison est innée, et se développerait par une recherche perpétuelle de sagesse. La vérité raisonnée puise ses forces dans la méconnaissance du savoir, ce non-savoir amène l’innocence, l’insouciance qui serait l’artefact de notre but premier : trouver la vérité. La vérité raisonnée se décèle, seulement par la sagesse d’accepter l’ignorance que l’on a du monde. La vérité raisonnée s’appuie en réalité sur la philosophie socratique qui déclame une phrase très simple en apparence : « Je ne sais qu’une seule chose, c’est que je ne sais rien. ». C’est sur cette méthode aporétique que se fonde cette vérité raisonnée. Admettre que l’on ne sait rien des choses extérieures à ce qu’on connaît de nous, est admettre un savoir inéluctable, celui qui sait qu’il existe, qui sait que le reste existe mais qui ne cherche pas à prouver l’existence des choses existant indépendamment de lui. C’est à ce moment précis que nous sommes en capacité de chercher cette vérité, quand nous avons une prise de conscience intrinsèquement de notre savoir raisonné. Ce savoir raisonné, il est en tous, c’est à son compte que nous sommes quelques fois oppressé, cette une forme de sagesse. Ce savoir raisonné est le fait de savoir que nous possédons une raison, de l’écouter nous siffler les meilleurs comportements dans quelques situations. Or la découverte de cette vérité n’est pas donnée à tout le monde, elle porte de l’intérêt aux gens qui se consacre dans leurs introspections et de la droiture de caractère à adopter à tout moment. Selon moi, la vérité raisonnée est la seule qui est une valeur réelle, est vrai, et ce n’est pas une illusion de vanité. Nous avons vu ensemble trois vérités que j’ai définis moi-même mais cette réflexion n’est pas exhaustive et est condensée. Maintenant, quelle vérité choisirez-vous ? Savante, élitiste ou raisonnée ?

 

 

 

 

Sommes nous plus que des animaux ?

 

Le terme d’« animal » inclut souvent l’Homme comme l’épicentre de ce monde peuplé d’êtres vivants. Les positions en présences se situant sur ce sujet sont vastes et éclectiques, autant dans la philosophie que dans les domaines anthropocentriques et surtout biologiques. Je pense que cette affirmation n’est pas irrécusable parce qu’elle ne s’applique pas à la totalité de l’existence humaine, mais seulement à une doxa en infériorité numérique (ou du moins je l’espère). Sachant tous comme le dirait Descartes que l’on ne peut nier les divergences entre nous et l’animal : le langage, la faculté que nous avons à s’adapter qu’importe les situations. Nous ne pouvons nous permettre de réduire l’animal à un être mécanique, se mouvant uniquement par ses instincts, c’est sur ce point précis que se créer une dissension entre moi et Descartes. L’apprivoisement des animaux, la reconnaissance qu’ils font preuve lorsque par exemple on les sauve, n’est pas due à l’instinct bestial. Même si entre l’homme sauvage donc résultant de l’animal et l’homme du XVIIIième siècle ou d'aujourd’hui cela revient au même, la différence est minime car l’essence même de l’homme ne bouge pas, instinct (la peur traduit par la fuite etc.), prédicats morphologiques (pattes, poils etc.) et aussi la prédominance animalière et oppressive sur autrui (l’ostentation, le mâle alpha, état de guerre). C’est ce que penserait Rousseau. Et pourtant, des similitudes entre l’animal et l’Homme prennent leurs naissances grâce au principe de sélection naturelle et sexuelle, la variabilité de l’espèce, qui ne s’appliquent pas qu’aux animaux mais aussi à nous. Darwin découvre la variabilité de l’espèce expliquant que chaque être dérive d’une souche ancestrale commune qui va se diversifier selon des facteurs déterminants (système reproducteur, l’hérédité et les corrélations de croissance). De plus, la sélection naturelle se montre comme une lutte pour la vie mais surtout pour la survie faisant perdurer les plus forts et disparaître les plus faibles.

C’est là que se forme une contrariété entre nous et les animaux, « la prise de conscience ». Nous possédons des prérogatives cognitives innées nous permettant de prendre conscience de ce que nous sommes, de ce que nous voulons devenir. C’est-à-dire qu’il y à deux sortes d’être humains :

-La première sorte est quelqu’un de servile à ses affectes et je parle des émotions incontrôlables, d’instincts destructeurs et de ce qu’on appellerai en psychanalyse, la manifestation du surmoi inconscient tyrannique, pour faire simple, c’est la partie sombre en nous qui dicterait tous les actes immoraux que l’on eut peur d’accomplir. Souvent les gens qui se font contrôler par cette partie en eux, sont des tueurs en série. Mais je vais plus m’attarder sur les hommes soumis à des pulsions instinctives ou sexuelles. Je préviens, je ne vais faire preuve d’aucun tact. Ce type d’individu est primitif, en effet, lui n’a pas dépassé le stade de l’animal car il ne réfléchit que par des pulsions ou sentiments qui ont pris le dessus sur sa réflexion et de ce fait, il ne peut être humain.

-La deuxième sorte d’être humain est un « être réfléchi », il a une pleine conscience de lui même et aussi de ces pulsions ou autres instincts. Il est en mesure d’utiliser ses instincts quand la nécessité se présente à lui et sait se représenter toutes les possibilités d’ouverture pour résoudre un problème. Le plus souvent des cas, il reste guidé par la raison et la circonspection le suit partout. Il est par évidence humain car il sait contrôler ce qui est inhérent à lui.

Nous avons vu les réelles oppositions entre l’humain et l’animal et sa part de bestialité qui est néanmoins là. Maintenant, à vous de savoir quelle sorte d’être humain êtes vous.

Théophile Drouet, Messager

Scepticisme inductif déductif

Afin d’élaborer un raisonnement universel pour toutes les notions abstraites, l’important est déjà de savoir sur quoi va-t-on se baser, quels sont les points fondamentaux et les corollaires permettant de rester infaillible car notre vérité de volition est ancrée en nous. Le fond de ce raisonnement est uniquement sceptique. Pour traiter un point abstrait, il faut :

-Identifier les certitudes inhérentes au sujet en question

-Par l’évidence instinctive, trouver les certitudes sans raisonnement préalablement établi car fondées sur la subjectivité sentimentale, les certitudes subjectives non-positives, non-assertoriques

-Trouver l’état psychologique antérieur à l’accroissement de ces certitudes, les certitudes infondées sont donc détruites
-Remettre en cause, par un déterminisme immanent, les certitudes scientifiques

-Une fois leurs causes naturelles identifiées, trouver les corollaires de cette cause, d’un élément, en déduire plusieurs

-Trouver les rapports entre toutes les causes

-Les rapports sont identifiés, maintenant, réutiliser le raisonnement afin de corroborer l’hypothèse d’un rapport essentiel à tout

Une fois que tous les rapports sont réduits à un seul, ce rapport est le lien précis permettant d'identifier le sujet.

Théophile Drouet, Messager

L’objectivité par la subjectivité.

La subjectivité, à ce jour, est considérée comme mauvaise, son emploie est souvent pris pour un abus de langage non-propre à l’impartialité et donc, sans fondement préalable et critique sur les véritables faits (sauf dans le cadre d’un fondement sur la vie privée). Rappelons-nous, la subjectivité est quand on porte un jugement personnel et par essence, antinomique au sens commun d’une communauté ou société. En cette époque, elle est dénuée d’intérêts et les gens souhaitent la laisser tomber dans les méandres de l’oubli. Pourquoi est-elle si critiquée et non-propre à l’emploi qu’on pourrait en faire aujourd’hui ? Et bien, cela s’accentue avec le développement des nouvelles technologies (numérisation, intelligence artificielle etc.). Nous sommes actuellement dans un monde qui est de plus en plus assisté par cette fameuse technologie et je pense même que les sentiments sont en train d’être mis sur le bas-côté. Car comment parler de subjectivité sans parler de tout le panel de sentiments liés à ce sujet qui nous empêche d’être objectif ? Afin de vouloir obtenir une équité, une impartialité parfaite, nous finissons par renier les sentiments humains. Certains trans-humanistes virulents mais surtout inconscients remettent même en cause les aptitudes à juger des crimes ou autres ! Mais qui y a t-il de mieux placé pour juger la cause humaine que les humains eux-mêmes ? La politique de la subjectivité est constamment rabaissée et prise pour cible d’un acharnement d’individus beaucoup trop idéalistes et voulant une égalité parfaite.

L’objectivité est l’opposé de la subjectivité, c’est à dire le traitement des éléments présents sans prendre partie et dictant la meilleure manière d’en venir à un consensus. Elle est plus utile dans une société et je dirai même qu’elle lui est propre. L’objectivité est l’un des facteurs essentiels à l’égalité des citoyens. L’impartialité s’y ajoute, et ne possède aucune faille (l’objectivité ne présentant pas un aspect absolu à sa cause première). Mais l’impartialité tout comme l’objectivité d’ailleurs, peut facilement être dérogée. Les avocats en sont la preuve vivante : dans un plaidoyer où l’objectif est de défendre l’accusé qui en court d’une peine plus ou moins longue suivant l’infraction anticonstitutionnelle commise, use de plusieurs stratagèmes rhétoriques pour convaincre le juge, dont un stratagème que Schopenhauer affectionne, c’est celui qui s’attaque à la vie privée du protagoniste d’en face (juge) en lui disant par exemple : « Vous possédez aussi des enfants et connaissez les répercussions sur la famille d’une peine maximale, plus la famille passe du temps sans leur père (l’accusé étant ici un homme), plus l’affliction en eux grandit. » A ce moment précis, n’importe quel être humain et père de famille se sent réellement touché. Le nombre d’exemples est indéfini. L’objectivité est donc aplanie en un seul argument. Le problème avec l’objectivité, au sens stricte du terme, c’est qu’elle est impossible et inconcevable. Sauf de le cas où une machine jugerait un homme, ayant commis un crime.

Nous sommes dans l’impossibilité neurologique d’être objectif car toute objectivité est subjective à partir du moment où l’on y pense, notre pensée étant elle même subjective et la façon de penser est différente en chacun de nous, dire que plusieurs objectivités existent reviendrait à dire qu’elle sont inégalitaires. Si les objectivités sont multiples par rapport aux individus qui les utilisent, elles se définissent par des objectivités subjectives car propres à chacun. De plus, le sens mot « objectivité » varie en fonction des gens, on y met le sens qu’on veut. Annihiler la subjectivité reviendrait à éradiquer les sentiments, mais aussi notre part d’humanité. Et serait en dichotomie avec le but de perpétuer notre espèce.

Théophile Drouet, Messager

 

 

 

 

La Perfection :

 

La perfection en soi, est une notion entièrement subjective mais réelle. Beaucoup de gens la croient superficielle ou bien illusoire, alors qu’elle existe avant tout dans les avis de chacun, dans la façon d’être d’une personne. En vérité simple et au sens propre du terme le mot « parfait » (qui est dans la même famille grammaticale que le mot perfection) désigne avant tout ce que l’on pense de la perfection car en exprimant par exemple : « Cette robe me va à ravir, elle est parfaite ! » C’est une exclamation individuelle et en clair, personnelle. La perfection peut aussi être prise comme un jugement sur un objet quelconque ou même un être humain, mais toujours un jugement subjectif et donc non-objectif. Car oui la perfection émane de l’esprit, pour observer la perfection il faut déjà penser à ce que l’on voit soit parfait donc il y a un jugement intérieur s’exécutant dans l’action même où notre vue aperçoit la chose en question. L’archétype de la perfection est nous-même, plus précisément, notre pensée au moment présent. La perfection est assujettie aussi souvent à un jugement où l’utilité est de se rassurer, l’auto-jugement est prétentieux. La perfection fait parvenir la prétention car pour dire si telle ou telle chose est parfaite ; il faut juger, critiquer […] Et qui somme nous pour juger ?

 

Éloignons-nous un peu de la perfection pour aller vers « l’autrui » qui a évidement une influence sur notre avis de la perfection. La société encourage des valeurs présomptueuses, Je veux parler ici des publicités avant tout qui nous forcent à vouloir nous rapprocher de notre définition de la perfection, par exemple le fait de désirer être parfait aux yeux des autres. Et pour nous alors ? Les gens se prétendent souvent comme, je cite : « Moi ? Non, je ne suis pas parfait, loin de là ! ». Bien si tu ne l’es pas, pourquoi éprouves-tu le besoin de te justifier ? Nous connaissons la prétention et nous souhaitons à tout pris parfois l’éviter, de là est l’erreur je pense. Il se pose deux cas de figures: l’un est de l’admettre et de faire avec, dans ce cas soit elle disparaîtra par manque d’importance et deviendra une inanité (si elle ne l’est pas déjà), l’autre cas de figure est d’une manière simpliste et tout-à-fait accessible, s’accepter comme on est car nous somme tous avec divers défauts (si une personne n’en possède pas, et bien le défaut est là, après cela relève de l’utopie), de qualités uniques et la différence n’est pas un défaut, c’est une particularité. Si on part d’une vision sociétale de la perfection, autrement dit le caractère de ce qui est parfait, les commerciaux se servent lucrativement de votre manque de confiance pour vous vendre toute sorte de chose frivole, je parle bien ici de chose frivole face à la l'utilité que l'on en ferait dans le temps. Vous, dans la recherche de perfection (physique dans l’exemple présent), de votre naïveté et quelque fois, de votre insatiable besoin de vous comparer aux autres et pour cause, vous vous êtes fait manipuler. Exprimons maintenant ce qu’est la perfectibilité morale et non plus la perfection, car là il s’agit d’amélioration et non pas de décrépitude morale ou physique. Dans ce sens, la perfectibilité n’est pas un défaut mais en comporte un, celui d’une satiété inexistante. Je m’explique, avoir le besoin de s’améliorer n’est point mauvais mais c’est celui qui, quand arrivé à une limite (une vraie, soit biologique, soit intellectuelle) souhaite la dépasser. Dans certains cas cela est possible et puis dans d’autres, cet engouement ou plutôt acharnement fait entrevoir un avenir mortifère. Même dans l’évolution il faut faire preuve de circonspection. Une citation dit : « Votre limite, c’est vous-même. » Si on explicite cette phrase elle se définit comme ceci ; votre limite, vous ne la connaissez pas encore il faut tâtonner pour les explorer, mais elle sont malheureusement bien là plus ou moins loin selon chacun.

 

En conclusion la définition de la perfection varie selon chacun et n’est pas une assertion, c’est-à-dire une proposition admise comme vraie, elle est subjective et variable. Elle peut être un but comme une défaite et est à manier avec réelle prudence et recul. La perfection est dans les esprits pour commencer et non dans le physique, on parlerais alors de beauté caractérisée par les votes universels du social. Rien n’est dogmatique et constant, la perfection encore moins. Qui suis-je pour vous dire ce qu’est la perfection mon discours est-il parfait ? Percevoir la perfection est impossible, la sentir non plus, tacitement et immédiatement encore moins, elle est exempte de toute vision accablante de désir, elle est amie à la laideur.

Théophile Drouet, Messager

Définir la normalité au sens sociologique et ses analogies :

 

Pour débuter, nous allons d’abord voir ce que représente le terme « normal » puis nous l’expliquerons. S’ensuivront les différentes sortes de normalités que nous énumérerons au fil de cette réflexion puis nous conclurons synthétiquement ce qui aura été dit. La normalité tire son acception de l’idée que l’on se fait d’elle, tout dépend comment on la perçoit et l’interprète. Donc oui, elle découle de l’esprit avant tout, et du jugement que l’on porte sur elle. Non d’un jugement accusateur ou satirique, mais un jugement où le tacite est absent (mais pas tout le temps et nous verrons pourquoi). De plus, la normalité n’est pas neutre. La définition que l’on a de la normalité n’est pas immuable et change selon chacun. Son antonyme premier serait « la différence » qui montre une unicité nouvelle pour les regards fixateurs. Après, est-ce que le fait d’être normal ne serait point une différence ? C’est pour cela que je dis : Antonyme, oui, mais les deux sont aussi analogues, tout dépend de l’interprétation subjective qui est associée à leurs sens. La normalité peut être une notion assez complexe, car elle est constituée d’autant de facteurs divergents que de liens à la fois logiques et illogiques, c'est pour cela que nous traiterons seulement la "normalité sociale". Son jugement comprend aussi des influences, ou plutôt est victime d’influences se conciliant souvent en un point, le social.

 

La normalité nous rappelle l’ostentation, le fait de vouloir se faire remarquer (parfois au détriment de nos vraies envies ou goûts). C’est une sorte d’effet d’imitation, dans ce domaine, la normalité est située dans la comparaison aux autres. L’identité parallèle à celle d’autrui veut dire « être normal ». La dissemblance dans ce cas est antagoniste au sens de cette normalité. L’acception de cette normalité ne peut subsister sans les autres et par conséquent, aux avis qui la nourrissent. Mais elle peut aussi aider à l’intégration, car une trop grande différence implique quelquefois un rejet et peut être frappé d’ostracisme, voyons un exemple (dans le cas le plus connu, le style vestimentaire) : Comparons une personne s’habillant avec des vêtements de marques, à la mode, et quelqu’un portant un style désuet pour l’époque, que lui aime bien, mais que l’entourage déplait. Et bien le résultat sera sans fioriture et claire, les gens risquent de l’éviter, même si lui se considère comme « original ou différent des autres ». Il y a une exception à cette règle, les individus se vêtant comme lui se rencontreront et s’assembleront sans doute pour une amitié ou autre chose, etc... La normalité ne se trouve pas au niveau du style, mais foncièrement dans les choix et avis. Elle n’est pas définie et donc contingente. Parfois, elle est source de critique pour infliger une souffrance de la part du recevant (voir une affliction), mais cette fonction en tant que telle (de la normalité on parle bien ici) n’est pas son but premier. Ce qu’il y a d’intéressant avec le mot « normalité »ou « normal », c’est qu’il se caractérise en deux fonctions très distinctes :

-l’une, la plus courante et employée par la majorité de la population, est de consentir à un sens positif. Sans qu’il y ait derrière et intrinsèquement un quelconque but de destruction. On serait plutôt en train de se plaider indirectement au fait d’être quelqu’un de farfelu, différent, ou même à la limite de la frénétique folie. Dans ce cas, ce terme n’est pas accompagné de sous-entendus.

-L’autre, qu’on emploie à une moindre récurrence que le terme ci-dessus, est malgré tout utilisé. Ses intentions peuvent être diverses, mais sont toujours dans un objectif péjoratif et ici, satiriquement malsain. Cela fait entrevoir du receveur de cette injure ce qu’on appellera « la déception d’identité parallèle à l’autrui » qui, prenant la phrase qu’il entend comme sans doute une parole divine, en prend pour argent comptant ! L’individu insultant se servant de ce mot « normal » souhaite désigner une personne sans originalité, basique, mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il se désigne seul comme « basique » en citant le terme de tout le monde ! Le sous-entendu est dans l’optique d’infliger le désarroi et la souffrance à grande ou petite échelle.

 

Pour conclure, la normalité est un mot et peut être aussi une arme à la fois (tout dépend de la personne visée), donc si son emploi est dénué de méchanceté (toujours envers un individu) et bien il sera important d’expliciter sa phrase pour qu’il n’y soit pas de malentendu. Il est aussi vital de ne pas juger, car on vit dans un monde riche en diversité de genres et chacun à son droit licite, de se vêtir comme il le souhaite, de se fondre dans la masse si tel est son désir… La normalité est omniprésente dans un monde où la différence est fixée par des regards blasphématoires, mais fondamentalement point méchants. Alors, lâchez-vous et refusé d’être normal, car trop de gens le sont ! « La normalité est née dans un refus d’une différence accrue par l’humanisme, l’humanisme qui a peur d’une singularité nouvelle.  »

Théophile Drouet, Messager

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